Les chansons qui ont ruiné ma réputation de poête

Barbara a écrit : « Il pleut sur Nantes ».
Moi, j’ai écrit et chanté quelques chansons bien déconnantes.
Les voici !

Paroles des chansons

Un jour Dieu a dit: « Non de moi !
Ça fait plus d’deux mille ans déjà,
Que je suis bon dieu a plein temps,
Sans repos, sans répit, c’est usant.
Que ma vie est dure depuis qu’j’suis là-haut,
Jamais je rigole, toujours au boulot,
J’aim’rais bien parfois faire un tour sur terre
Pour goûter un peu aux plaisirs d’la chaire
Bon dieu d’bon dieu
Ce qu’on s’fait vieux
A s’empêcher les p’tits péchés.
C’est pas la joie,
Quand on n’peut pas
Se faire plaisir
Sans s’repentir »!

Un jour Dieu a dit: « Merde alors,
Regardez donc le triste sort
De tout ceux qui pour faire le bien
Sur la terre ont passé un’ vie d’chien.
C’est pas sain d’êt’e Saint, y’a qu’a les
r’garder
Ils ont tous un’ min’ de papier mâché
Vivre le martyr’, s’faire canoniser,
Tout ça pour finir dans l’calendrier,
Bon dieu d’bon dieu,
C’est malheureux
La charité
Si mal placée
C’est pas marrant
D’avoir tout l’temps
Souffert l’enfer
Pour ses faux frères! »

Un jour Dieu a dit: « Y’a un Hic!
Au paradis ça se complique
Saint Pierre m’a dit: « C’est infernal
Y’ plus d’place, c’est trop p’tit, tout l’monde râle,
Depuis deux mille ans qu’on entasse les gens,
Commence à y’avoir la crise du log’ment,
Imaginez donc le monde que ça fait
Si ça continue moi j’affiche complet,
Bon dieu d’bon dieu,
Ce qu’on s’fait vieux
Quand l’intendance
Manque de bon sens
C’est pas le pied
L’éternité
Je passe la main,
Je laisse tomber

(BIS) Et dès demain
J’me fait athée
Je vais m’vautrer
Dans le péché.


Paroles et musique : Jean Pierre BAYARD.

Paroles et musique : Jean Pierre BAYARD (SACEM)

(refrain)
Je suis voyeur
Et j’aime les femmes
Surtout leurs beautés intérieures

Quand j’en vois une nue
Je n’peux pas m’empècher
De rêver au cont’nu
Que sa peau peut cacher.
Je suis radiologue et ça me sert
A admirer toutes leurs viscères
Une belle échographie,
Une planche anatomique
Eveillent en moi l’envie,
Le fantasme lubrique
J’aim’rais être un microbe, une bactérie
Pour visiter l’moteur plutôt qu’la carross’rie
(refrain)
Un joli nez pour moi,
C’est l’orifice nasal
A condition qu’il soit
Bien tapissé de poil
Sur les murs chez moi, j’ai en poster
Des radiographies, des scanners.
Un magnifique foie
De belles glandes mammaires
Me mettent en émoi
Me rappelant ma mère
Quand je pouvais la voir de l’intérieur,
J’étais pas encore né, mais j’nageais dans l’bonheur
(refrain)
Un joli crâne m’a fait
Dire avec émotion
T’as d’beaux orbites tu sais
Depuis c’est la passion
Exhibitionniste, elle m’a montré
Sans pudeur son intimité
Elle m’a donné sa bouche,
J’ai maté‚ ses molaires
Puis sans qu’elle me repousse
J’ai exploré sa chair
Au stéthoscope, j’écoute ses gargouilles
Et les bruits incongrus de son corps plein de vie
Le Look ou l’apparence pour moi, c’est superficiel
Ce qu’une femme a dans l’ventre est vraiment essentiel

Le contenu mas

Dans l’humanité balbutiante
A l’âge de la pierre non taillé
Il est une époque ignorante
Qu’on s’est empressé d’oublier

Quand les roues étaient carrées
Les boules étaient cubiques
Ce qui rendait la pratique
De la pétanque très compliquée

Quand les roues étaient carrées
Plus le mauvais état d’la piste
Fallait du cran pour être cyclistes
Fallait même être vachement gonflé

Quand les roues étaient carrées
Les oeufs n’étant pas ovales,
Les poules s’arrachaient l’trou d’bal
A pondre des oeufs carrés

Dans l’humanité balbutiante
A l’âge de la pierre non taillé
Il est une époque ignorante
Qu’on s’est empressé d’oublier

Quand les roues étaient carrées
Seules les femmes étaient rondes
Et toutes les mains vagabondes
Y venaient s’y reposer

Quand les roues étaient carrées
Les parties l’étaient aussi
A quatorze dans le même lit
fallait renforcer les pieds

Quand les roues étaient carrées
En parallélépipède
La terre paraissait bien laide
Mais voilà que le Galilée
Démontre à tout-un-chacun
Qu’la terre ronde comme un’ toupie
Tourne-boule à la folie
Restait à inventer les freins.

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